La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
|
Surveillant.2
Rôle
ingrat des surveillants (En restaurant,
le rôle du surveillant est souvent accaparé par l'examen des
salades et autres légumes, à la recherche de bébêtes
(ce qui en principe prend beaucoup de temps), l'examen des œufs, l'allumage
des fours, vérification des arrivages de viandes et matières
premières. Surveillant:
un humain comme un autre? Le surveillant
superman! C'est le surveillant
le plus souvent qui détecte des anomalies dans une étiquette
qui permettent de détecter des fausses certifications. Encore faut-il
que les étiquettes apposées en usine l'aient été
parun surveillant, et non abandonnées aux mains du chef de fabrication
qui s'en sert à sa guise ou sur simple appel téléphonique
du "surveillant". Le vrai
superman! Ces surveillants sur lesquels on compte plus que sur le rabbin… Formation
du surveillant === Histoires
de chasse, communiquées par des professionnels
On parle beaucoup
en ce moment d'une réforme du fonctionement de la cacherouth en Israël.
En grande partie, cette réforme devrait modifier le rôle et le
statut du surveillant rabbinique attaché à un ou plusieurs établissements
de restauration.
Petit regard sur l'état des lieux en France.
Le surveillant rituel a pour fonction de veiller à la cacherouth dans
le restaurant, l'usine, l'atelier ou l'abattoir où il et détaché.
Statut
S'il est salarié par le patron, il se crée un lien de dépendance,
qui nuit à l'esprit critique et à sa liberté d'action.
Il est difficile de s'opposer à un patron d'établissement qui
ne connaît pas les lois de la cacherouth, ou ne veut pas les faire appliquer
correctement, ou encore pense que le surveillant est aussi unserveur, maître
d'hotel ou commis.
Il a le choix entre quitter son poste, c’est-à-dire perdre son
emploi, ou se plier et faillir à sa mission.
Ce surveillant de boucherie qui a quitté sa boucherie après
avoir été frappé en sait quelque chose.
Ces autres surveillants dans l'industrie alimentaire qui se disent menacés
physiquement, insultés et méprisés par leur patron, et
parfois par le rabbin (si, si) en savent aussi quelque chose.
Il est souvent difficile de les faire parler ou d'obtenir un témoignage
écrit, mais sachez-le.
Ainsi tel surveillant de laiterie remercié par son rabbin après
avoir signalé des anomalies et du taref produit par l'équipe
précédente, tel autre congédié après avoir
relevé qu'il se trouvait dans le commerce deux fois plus de fromages
qu'il n'en avait surveillés, etc…)
Un surveillant nous a conté avoir abandonné son poste dans un
restaurant "asiatique" parce que le cuisinier en chef prenait un
couteau en mains à chaque fois que le surveillant lui faisait une remarque
Certains patrons n'ont pas hésité à envoyer le surveillant
acheter des babioles lors de livraisons douteuses, ainsi qu'il est dit "quand
le chat n'est pas là, les souris dansent")
Solution?
Etre salarié du Rabbinat? Que lève la main celui qui connaît
des Rabbinats qui acceptent de salarier eux mêmes leurs surveillants
(charges sociales, taxes de ceci et de celà, gestion des absences,
des vacances, des accidents et arrêt de travail….)
Il n'est pas dans nos habitudes de donner des conseils à des Rabbins.
Sauf un seul: surveiller leurs surveillants.
Nous avons recueilli des témoignages qui prouvent à quel point
Rav Hillel Pewzner z"l surveillait ses surveillants.
Et beaucoup de témoignages qui montrent à quel point certains
rabbins se délaissent de leurs responsabilités sur des surveillants
qui n'en font qu'à leur tête, et n'hésitent pas à
mentir
http://www.kacher.fr/ActuK2016.htm#observance201611
http://www.kacher.fr/ActuK2016.htm#LCM111
http://www.kacher.fr/ActuK2011a.htm#chavroux
http://www.kacher.fr/ActuK2011a.htm#mks4
Un exemple du travail fastidieux d'un surveillant:
http://www.kacher.fr/ActuK2016.htm#four201602
http://www.kacher.fr/ActuK2017.htm#survhotel
http://www.kacher.fr/ActuK2004.htm#pol4
http://www.kacher.fr/ActuK2016.htm#four201602
S'il est vrai que certains Rabbinats refusent de donner une certification
à un établissement dont le patron n'est pas lui-même observant
des Mitsvoth, on peut souligner que certains consommateurs regardent la tête
du surveillant avant de s'engager.
Qui a surveillé ce vin, cette che'hitah, la cachérisation de
cette viande, ces salades, ce lait, qui a débouché et touché
la bouteille de vin?
Un (vieux) surveillant nous avait conté un jour comment le Rav Naouri
avait validé sa candidature, après un examen des connaissances
qui n'était pas loin de l'examen de la Semikha, ordination rabbinique.
Il peut arriver aujourd'hui qu'un Rabbinat laisse à un patron le choix
et la charge de se trouver un surveillant. Il est arrivé de voir lors
d'une réception que les omelettes étaient préparées
devant le consommateur par un homme coiffé d'une kippah microscopique
qui cassait les œufs un par un, directement au-dessus de la poêle,
sans même les regarder. Une conception du travail de surveillant qui
n'a pas dérangé grand monde.
Donner au surveillant les moyens de travailler
Une bonne formation, le temps et l'équipe en adéquation avec
le travail demandé…
Les études en Yéchivah ne donnent pas à un jeune homme
les connaissances techniques nécessaires pour faire un bon surveillant,
ni d'ailleurs pour faire un bon rabbin dans la cacherouth. L'expérience
auprès de surveillants chevronnés est la meilleure clé
pour cela.
De toutes les tentatives que nous connaissons en France pour former des surveillants,
il semble que celle dispensée par "Les Codes de la Cacherouth"
(http://www.codedelacacherout.com/) soit la seule qui ait survécu.
Tout cela implique que le surveillant ait à qui parler: que le surveillant
en chef (machguia'h klali) ne soit pas un monsieur qui vient ne vient que
ramasser son chèque, qu'il soit joignable au téléphone,
qu'il sache prendre la défense de son soldat de base lorsque il y a
un conflit, qu'il donne au surveillant des instructions claires, précises,
valables pour tous les établissements du même Rabbinat, qu'il
lui remette, comme à ses patrons, un document précisant ce qu'il
est permis d'acheter, de faire, ce qui est interdit …. Combien de fois
nous est il arriver d'entendre de la bouche d'un restaurateur des instructions
"transmises par le machguia'h" et qui étaient le contraire
même des instructions données par le Rabbinat!
L'état des lieux pour Israël a été fait par le Controleur
de l'Etat récemment, et n'est pas très brillant. Une approche
des réformes proposées par le Rabbinat a été résumée
par le Rav Semelman, http://www.kacher.fr/ActuK2017.htm#reforme201705.
FM:
Personnellement en tant que mashguiah, la première chose que je
visite dans les endroits où je travaille, ce sont ses poubelles. Quand
un patron a des choses à cacher, il enfouit les emballages au fin fond
de la poubelle. C'est un petit truc que je donne, entre autres, évidement.
=======================
Un supplément dont on se serait bien passé:
le surveillant ripoux.
C'est une histoire de ce début juin 2017, où le Rabbinat israélien
a découvert que l'établissement Bissan de Atarot, Jérusalem,
produisait de la viande dite cachère en dehors de toute traçabilité.
En absence de surveillant local, le surveillant inspecteur fermait les yeux
de longue date...
http://www.rabanut.gov.il/vf/ib_items/80/Idkun577709.pdf
http://www.ch10.co.il/news/373013/#.WUuZt1GkLGg
http://www.ch10.co.il/news/374623/#.WUuaCFGkLGg