La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
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Rencontre avec un Rabbin américain qui supervise l'abattage cacher en Pologne pour le compte d'un Rabbinat orthodoxe américain.
Nos Cho'hatim
et vérificateurs sont payés par le Rabbinat et non par l'entrepreneur
en boucherie pour lequel nous travaillons. Ce principe que nous avons mis
en place il y a plus de vingt ans donne plus de sécurité et
de confiance dans le travail de notre équipe. Nous pouvons ainsi
régler le rythme et les conditions de travail, sans être soumis
à la pression du patron. J'ai ainsi pu me permettre de jeter l'entrepreneur
(Yaacov) des abattoirs (qui tournait autour des cho'hatim pour les presser
et les questionner) en lui rappelant que c'est à nous que le Cho'het
peut être amené à rendre des comptes sur le pourquoi,
le comment et le combien des bêtes "cachères" ou
des bêtes "taref".
Toutes les pièces de viande qui sortent de l'abattoir portent un
plombage, et une étiquette sur l'emballage. Ce double label est une
exigence de la Halakha. Ces plombs et étiquettes sont exclusivement
entre les mains de nos vérificateurs, qui les apposent eux mêmes
en bout de chaîne, sans qu'il y ait une rupture de la surveillance.
Nous n'avons aucune confiance dans les ouvriers locaux, bien que d'autre
rabbinat les laisse poser eux même ces attestations de cacherouth.
Nous avons de nos propres yeux vu une armoire pleine d'étiquettes
d'un autre Rabbinat, ouverte à tous, alors que leur campagne d'abattage
était terminée et qu'aucun représentant de ce Rabbinat
ne se trouvait sur place. Nous avons du résister aux pressions d'un
local, Michael, représentant l'entreprise, qui tenait à nous
"faciliter la tâche" en nous pressant de céder nos
étiquettes. Sans nul doute pour ensuite en imprimer de lui même.
Nous sommes au courant des rumeurs faisant état d'un abattage de
quelques jours et dont le produit arrive par tonnage extraordinairement
élevé en France, et nous veillons à la quantité
traitée, empaquetée et livrée au pays de destination.
Une campagne d'abattage en Pologne est bien plus stressante que nulle part
ailleurs. En permanence, nous notons des tentatives de fraude de la part
des ouvriers locaux, et il ne s'agit pas de nous dérober de la viande,
mais de nous en rajouter, de ramener dans la chaîne des bêtes
rejetées car taref! Le coffre contenant nos plombages est cadenassé
et gardé en sécurité dans notre hôtel.
Nous sommes bien plus à l'aise dans les abattoirs américains,
dont les patrons juifs ont en tête de produire de la viande cachère
et que de la viande cachère!
Question:
Voici pour ce qu'il dit. Quid de ce qu'il fait?
Les Rabbins français qui travaillent en Pologne ont ils la même
rigueur?
Juin
2006:
Pour faire 100 tonnes en Argentine, dans un abattoir gigantesque où
s'abattent 400 bêtes par jour, il a fallu 5 semaines il y a quelques
années, avec 4 cho'hatim (abatteurs) , 2 bodkim (examinateurs post
mortem), 3 chomrim (surveillants des chaînes de cachérisation)
à une équipe travaillant pour un Rabbinat français.
En Pologne, fin Mai 2006, 100 tonnes de viande en dix jours, dont chabbat
et dimanche. Les cho'hatim israéliens et sud africains seraient ils
à ce point moins "paresseux" que les français, les
examinateurs tellement plus rapides, les surveillants tellement plus efficaces
dans un environnement où aucune confiance ne peut être accordée
aux ouvriers du cru. …?
Quel besoin de retourner en Pologne abattre de la viande alors qu'il arrive
encore en quantité non dénombrée de la viande congelée
abattue en Novembre 2004?
Pourquoi les pièces de viande congelées portent elles le cachet
(étiquette) du Rabbin(at) sur l'emballage et non à l'intérieur
du plastique scellé?
Pourquoi
ces étiquettes sont elles si faciles à décoller et
à recoller?
Pourquoi les équipiers français des campagnes précédentes
d'abattage n'ont ils pas été du voyage et pourquoi refusent
ils de parler des conditions de leur travail?
Un dossier préparé par K. Acher