La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
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Cas
concret: Mesure de l'activité cérébrale chez les animaux
abattus.
Physiologic reactions during the slaughter of cattle and sheep with and
without stunning
Dans
une première expérience, l'activité cérébrale
des bœufs et moutons a été suivie par électroencéphalogramme
(electrocorticogram ECoG).
Les résultats ont montré un temps plus court après
immobilisation ou saignée rituelle chez les animaux étourdis
au préalable.
Cependant, si l'on considère le temps écoulé entre
l'étourdissement et la saignée, cet avantage disparaît
chez les animaux étourdis.
De fait ces observations dénotent une tendance, et non un fait statistiquement
démontré.
Dans ces conditions l'abattage est identique avec ou sans étourdissement
au regard de la protection animale.
Dans une seconde expérience les données encéphalographiques
ont été complétées par la mesure des potentiels
évoqués visuels et somato sensoriels. Seuls le gros bétail
adulte a été testé.
Les résultats montrent là encore une disparition plus rapide
de l'activité cérébrale chez les animaux étourdis
par le système de la tige captive. Mais les écarts entre la
méthode avec ou sans étourdissement étaient plus petits,
avec un différence moyenne de 5,5 secondes.
Il est à noter qu'après étourdissement par tige captive,
aucune activité cérébrale n'était décelée
par les potentiels évoqués en l'absence même de mise
à mort [ce qui est un signe de souffrance cérébrale
majeur, sinon de mort cérébrale acquise!!], alors que les
potentiels évoqués visuels étaient positifs durant
55 secondes après saignée rituelle, et les potentiels évoqués
somato sensoriels durant 77 secondes.
Après saignée rituelle, une conduction nerveuse fut décelée
jusqu'à 126 secondes dans un cas extrême.
Mais tout ceci ne saurait prouver qu'il y a eu sensation douloureuse chez
ces animaux.
Dtsch Tierarztl
Wochenschr 1989 Mar;96(3):89-92
[Physiologic reactions during the slaughter of cattle and sheep with and
without stunning]
[Article in German]
Kallweit E, Ellendorf F, Daly C, Smidt D.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2651084
On retiendra donc
que l'étourdissement étudié ici est un traumatisme
cérébral majeur, vraisemblablement irréversible,
incompatible avec la notion de mise à mort par saignée
exigée par l'abattage rituel. 55 secondes, c'est beaucoup. 77 et 126 encore plus. Mais comparé aux autres stress des animaux de boucherie, on peut se demander s'il y lieu d'en faire toute une histoire. Surtout qu'il n'est pas prouvé qu'il y a douleur! |
Une autre étude
publiée en Allemagne semble conclure à l'avantage de
la méthode sans étourdissement, mais nous n'en avons
pas consulté une traduction indépendante. |
Signalons encore un article du Rabbin Docteur Bruno FISZON, Grand Rabbin de Metz et de la Moselle, publié par l'Académie Vétérinaire sur la cacherouth. |