La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
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La
cacherouth qui rattache
Une histoire racontée
par Rav Moché Gutnick, de Sydney.
Quand
nous nous sommes installés dans ce quartier, il y a une vingtaine d'années,
les voisins d'en face, que nous avions invités dans notre Souccah, me
demandèrent s'ils auraient un jour la chance de pouvoir nous inviter
bien que rien ne soit cacher chez eux.
Oui, bien sûr, mais sous certaines conditions.
Nous pourrions faire un barbecue, et il faudra que je cachérise le barbecue,
que tout soit servi dans des assiettes jetables. Ma femme préparerait
avec eux les salades, et bien sûr la viande devra arriver en paquet scellé
de chez un boucher de nos amis.
Tout fut organisé pour un dimanche après-midi. Un autre couple
était présent, et au cours de cette partie, le pot aux roses fut
dévoilé.
Les invités avaient fait un pari avec nos hôtes.
Selon eux, il était impensable que des juifs religieux viennent manger
chez des gens qui ne seraient pas 100% religieux, quelques que soient les arrangements
opérés. En tout cas c'était comme ça dans leur quartier,
où les familles non froum étaient rejetées au rang de Monsieur
tout le monde, et non considérés comme des frères juifs.
Nos voisins avaient soutenu que "les Gutnick" n'étaient pas
comme ça, et leurs amis avaient parié que ça ne se produirait
jamais.
Sans le savoir, nous avions fait gagner un pari à nos voisins.
Mais les enjeux du pari ont largement dépassé toutes les attentes:
nous sommes devenus de plus en plus proches, et aujourd'hui leur fils termine
sa quatrième année de Yéchivah.
Je ne suis pas sûr que l'histoire se serait terminée aussi bien
s'ils n'avaient pas gagné leur pari.