La cacherouth

Un dossier préparé par K. Acher
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Mise à jour le

Résumé d'une décision Rabbinique du Beth Din d'Amsterdam,
22 Sivan 5772


La chehita est pratiquée en Hollande depuis plus de 375 ans, et toute atteinte serait en contradiction avec les droits individuels et la liberté de culte.
Le dialogue a été entamé avec les représentants de la Communauté, sans consultation du Beth Din, qui est le seul responsable de la Cacherouth aux Pays Bas.
Les termes de l'accord:
Le chohet doit examiner la bête et décider par des moyens "scientifiques" si l'animal est mort ou non, et s'il présente "des signes de vie" donner l'ordre de l'achever.
Il est clair qu'un animal achevé ne sera pas autorisé à la consommation cachère, et le gouvernement ne nous oblige pas à le prendre à notre charge: il sera écoulé sur le marché non cacher.
Il pourrait toutefois en découler des difficultés d'approvisionnement du marché cacher, compte tenu de la limitation du nombre de bêtes mises à notre disposition par les maquignons.

En plus, cet accord permet le contrôle des chohatim par une commission scientifique qui pourra émettre des avis sur l'emplacement du couteau sur le cou de l'animal. Un avis, certes, que nous ne sommes pas obligés de suivre, mais dont le principe met en danger l'avenir de la chehita.

Ce règlement prévoit encore que la taille du couteau doit être une fois et demi à deux fois la largeur du cou. C'est ainsi que le fixe le Ramo, mais pour les très gros animaux cela peut conduire à des contacts entre les fers de contention et la lame, et causer soit des ébréchures de la lame, soit à des interruptions du geste, qui rendent l'animal non cacher.

Enfin un point positif est que la communauté peut dénoncer cet accord, avec un préavis d'un mois.

Nous retenons que rien dans cet accord ne s'oppose formellement à la halakha, puisque nous ne prenons que les bêtes abattues dans les plus strictes conditions de cacherouth, mais qu'il met en danger le modèle économique de l'abattage rituel en Hollande, et que nous n'aurions pas accepté de le signer si nous avions été consultés.
Le gouvernement a fait savoir que si le Beth Din déclarait cet accord contraire à la Halakha, il serait nul et le gouvernement laisserait passer devant le Sénat la loi obligeant à l'assommage des bêtes avant la chehita. Ceci mettrait immédiatement en danger l'abattage rituel en Hollande et aurait des effets désastreux.
Si par contre nous, Beth Din, acceptons cet accord, cela nous permet de savoir si oui ou non nous aurons suffisamment de viande à fournir à la communauté, et éventuellement dénoncer l'accord par la suite, comme prévu dans les termes même de l'accord. Le temps qu'un autre loi soit proposée et votée, nous gagnerions ainsi un an.
C'est cette dernière option que nous avons retenue après consultation de sommités rabbiniques, et avons signifié au gouvernement que nous n'avons pris connaissance des termes de l'accord qu'après sa signature par des responsables communautaires et convenons qu'il ne porte pas dans ses termes de clause contraire à la Halakha, tout en expliquant les réserves que nous y portons.
Nous tenons à mettre l'accent sur le fait que seul de Beth Din peut prendre cette décision, et que nul ne doit se mêler de cette affaire sans nous consulter.

 

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