La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
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La
chehita est pratiquée en Hollande depuis plus de 375 ans, et toute
atteinte serait en contradiction avec les droits individuels et la liberté
de culte.
Le dialogue a été entamé avec les représentants
de la Communauté, sans consultation du Beth Din, qui est le seul responsable
de la Cacherouth aux Pays Bas.
Les termes de l'accord:
Le chohet doit examiner la bête et décider par des moyens "scientifiques"
si l'animal est mort ou non, et s'il présente "des signes de vie"
donner l'ordre de l'achever.
Il est clair qu'un animal achevé ne sera pas autorisé à
la consommation cachère, et le gouvernement ne nous oblige pas à
le prendre à notre charge: il sera écoulé sur le marché
non cacher.
Il pourrait toutefois en découler des difficultés d'approvisionnement
du marché cacher, compte tenu de la limitation du nombre de bêtes
mises à notre disposition par les maquignons.
En plus, cet accord permet le contrôle des chohatim par une commission scientifique qui pourra émettre des avis sur l'emplacement du couteau sur le cou de l'animal. Un avis, certes, que nous ne sommes pas obligés de suivre, mais dont le principe met en danger l'avenir de la chehita.
Ce règlement prévoit encore que la taille du couteau doit être une fois et demi à deux fois la largeur du cou. C'est ainsi que le fixe le Ramo, mais pour les très gros animaux cela peut conduire à des contacts entre les fers de contention et la lame, et causer soit des ébréchures de la lame, soit à des interruptions du geste, qui rendent l'animal non cacher.
Enfin un point positif est que la communauté peut dénoncer cet accord, avec un préavis d'un mois.
Nous
retenons que rien dans cet accord ne s'oppose formellement à la halakha,
puisque nous ne prenons que les bêtes abattues dans les plus strictes
conditions de cacherouth, mais qu'il met en danger le modèle économique
de l'abattage rituel en Hollande, et que nous n'aurions pas accepté
de le signer si nous avions été consultés.
Le gouvernement a fait savoir que si le Beth Din déclarait cet accord
contraire à la Halakha, il serait nul et le gouvernement laisserait
passer devant le Sénat la loi obligeant à l'assommage des bêtes
avant la chehita. Ceci mettrait immédiatement en danger l'abattage
rituel en Hollande et aurait des effets désastreux.
Si par contre nous, Beth Din, acceptons cet accord, cela nous permet de savoir
si oui ou non nous aurons suffisamment de viande à fournir à
la communauté, et éventuellement dénoncer l'accord par
la suite, comme prévu dans les termes même de l'accord. Le temps
qu'un autre loi soit proposée et votée, nous gagnerions ainsi
un an.
C'est cette dernière option que nous avons retenue après consultation
de sommités rabbiniques, et avons signifié au gouvernement que
nous n'avons pris connaissance des termes de l'accord qu'après sa signature
par des responsables communautaires et convenons qu'il ne porte pas dans ses
termes de clause contraire à la Halakha, tout en expliquant les réserves
que nous y portons.
Nous tenons à mettre l'accent sur le fait que seul de Beth Din peut
prendre cette décision, et que nul ne doit se mêler de cette
affaire sans nous consulter.